Alors qu’il existait encore 13 fermes en 1955, dont 6 dans le seul secteur de la rue du Puits Sucré, aujourd’hui, Marolles ne dispose plus que d’une seule ferme, orientée vers la production céréalière.
Tous les animaux d’élevage ou de basse-cour, ont disparu, et seuls subsistent chez des particuliers, quelques ânes ou chevaux.
Le centre culturel de la commune (regroupant la bibliothèque, le centre pompiers, les services techniques municipaux et des salles d’activités pour les associations) était, jusqu’en 1983 une ferme, dénommée Gembert, du nom du dernier propriétaire.
Sur les très riches terres agricoles, on produisait du blé, de l’orge, de l’avoine, ainsi que des pommes de terre, des betteraves (destinées aux sucreries et aux animaux), des haricots, mais aussi de la luzerne et du lin.

Trois fermes disposaient d’un important cheptel :
– la Grande Ferme (en activité jusqu’en 2017, rue du Puits Sucré) : 35 bovins
– la Ferme du Château (rue du Château) : 196 moutons
– la Ferme Blot-Morin (102 Grande Rue) : 430 moutons
Pour la culture des champs, seuls les chevaux de trait étaient utilisés, et la Grande Ferme possédait en plus un tracteur.
Pour conduire les bêtes et travailler les champs, on comptait, selon les saisons, 90 personnes, sans parler des saisonniers.
En ce temps-là, on ne connaissait pas les pesticides. Il fallait souvent arracher les mauvaises herbes à la main, ou à l’aide d’un « échardonnoir », sorte d’outil tranchant de 5 cm de large, muni d’un manche, souvent utilisé pour enlever les chardons.


Au moment de la moisson arrivait, dans les champs de blé, une moissonneuse-javeleuse, tirée par des chevaux. Celle-ci coupait blé, orge ou avoine, et les liait en bottes avant de les déposer sur le sol. Ensuite, on les regroupait par tas de 10, épis tournés vers le ciel pour mieux sécher. Ce travail était effectué par des femmes ou de jeunes enfants. Ces tas de 10 bottes, dans notre village, s’appelaient des « diziaux ».
Ensuite, on ramassait les bottes à l’aide d’une charrette, pour constituer des meules (rondes dans notre région) de 8 mètres de diamètre et de 6 mètres de haut. Elles se terminaient en forme de cône pour permettre l’écoulement des eaux de pluie en attendant que vienne la saison du battage.


Lorsque la batteuse arrivait, c’était un moment d’intense activité : on séparait le grain de la paille, chacun étant rangé séparément. Le grain était stocké au grenier pour sécher avant de partir au moulin. La paille était regroupée en meules pour servir de litière et de nourriture aux animaux.
Malgré la pénibilité de ce travail, le monde paysan organisait de grandes fêtes lorsque commençait la moisson, ou que s’achevait le battage.
Lorsque plusieurs batteuses travaillaient sur la commune, une compétition s’engageait entre les fermiers pour savoir lequel finirait le premier. Il était de tradition de placer un bouquet d’épis de blé sur la grille de sa ferme.


A cette époque, l’eau courante n’existait pas encore à Marolles. Pour s’alimenter en eau, hommes et bêtes devaient recourir à l’eau des puits et des mares. A titre d’exemple, nous citerons la pompe et le puits qui se trouvaient à l’angle de la rue du Puits Sucré et de la rue des Deux Carrefours (le puits a été construit après la guerre de 1870).
L’eau sous pression arrivera (à partir de 1930, date des premiers travaux) d’abord avec le château d’eau dans la rue du même nom, puis avec celui construit à côté de l’école des filles (située rue du Montmidi) tous deux disparus.

Sources : merci à CL – Archives personnelles.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.