Le lavoir de Marolles
A ce jour, nous ne savons pas à quelle date ce lavoir a été édifié. Son histoire est étrangement mêlée à celle des dalots. Son alimentation se faisait par l’un d’eux allant du potager du Grand Château jusqu’à lui. Ce lavoir gênant la circulation dut être reculé de 1,85 mètre (un devis de 1864 donne le détail des travaux à réaliser).
Il sera donc reconstruit et agrandi afin de permettre à deux rangées de laveuses de se faire face. L’alimentation en eau étant conservée, la sortie des eaux usées rejoindra le cours d’eau dit « des graviers », le seul cours d’eau connu sur la commune (on pense qu’il s’agissait plutôt d’un grand fossé, aujourd’hui busé).
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A partir de 1901, pour pallier au manque d’eau, un puits fut creusé et la pompe, mue par un cheval attelé, alimentera le lavoir. On créa même un poste de préposé au remplissage.
La suppression de ce service en 1929, l’arrivée de l’eau dans les maisons, puis celle de la machine à laver, vont précipiter la fin de ce lavoir (comme tous ceux de la région…).
Mais à partir de 2007, des voix se font entendre, des idées germent, des initiatives surgissent, pour redonner vie à notre lavoir…
En voici quelques extraits :
– En 1856, il est prévu de réparer l’aqueduc situé sous le chemin de grande communication n° 8.
[slb_group id= »group-3″][/slb_group]– Le 21 mai 1863, le Maire expose que le lavoir public situé sur le chemin de grande communication n° 26 et alimenté par l’ancien aqueduc du château, n’est pas dans l’alignement voulu et se trouve dans un très mauvais état qu’il serait de la plus grande urgence de le reconstruire entièrement en le reculant dans une pièce de terre appartenant à Mademoiselle Penavere où il est déjà établi et qu’il conviendrait d’aviser aux moyens de créer des ressources pour subvenir aux dépenses et demande que la commune s’impose extraordinairement à la somme de 1600 francs pour deux années.
– Autorisation du Ministère de l’Intérieur à la commune de s’imposer extraordinairement par addition au principal de leurs quatre contributions directes pour 1600 francs, durée deux ans à partir de 1864. Signé pour Napoléon au Palais de Saint Cloud le 7 septembre 1863.
– Autorisation de la Sous Préfecture de Corbeil à la commune de s’imposer extraordinairement en 1864 et 1865 d’une somme de 1600 francs.
– L’écoulement des eaux usées du lavoir pose des problèmes à la commune. Le profil du terrain ne donne pas la pente suffisante pour éloigner les eaux souillées. En 1866, vote d’une somme de 1000 francs relative à l’écoulement. En 1880, a lieu le nettoyage du lavoir et le curage du fossé de décharge.
– Le 17 juin 1888, une commission de deux membres est chargée de faire une enquête pour les travaux à exécuter : exhaussement du fond du lavoir pour arriver à le vider et à le nettoyer facilement. Ces travaux sont remis à l’année prochaine, faute de crédit ouvert au budget.
– En 1899, à la suite d’une pétition présentée et signée par la majorité des habitants, une nouvelle commission est chargée d’étudier l’amélioration de l’alimentation en eau.
[slb_group id= »group-4″]– Conseil Municipal du 2 mai 1901 :
Approbation du devis dressé par l’architecte pour la réfection du lavoir et l’installation d’un manège et d’un puits destinés à donner de l’eau dans le lavoir durant la saison sèche. Engagement de Madame de la Borde de céder le terrain avoisinant. Pour une dépense de 5220 francs, recours à un emprunt et sollicitation auprès du Préfet d’un secours sur les fonds des amendes de police correctionnelles. La création du manège était un investissement considérable pour la commune. Une personne (le préposé au remplissage) était désormais affectée au remplissage du lavoir : son cheval, attelé au manège, actionnait la pompe du puits qui approvisionnait le lavoir en eau.
[/slb_group]– Conseil Municipal du 2 juin 1901 :
Financement pour la réfection du lavoir : secours du département de 500 francs, emprunt remboursable en 15 ans de 4720 francs, enquête administrative pour acquisition du terrain de Madame de la Borde de 400 m2.
– Conseil Municipal du 8 juin 1901 :
Election d’une commission de trois membres pour surveillance des travaux au lavoir.
– Conseil Municipal du 11 septembre 1917 :
Le conseil vu l’état du fossé de vidange du lavoir communal, ledit fossé longeant pour partie le chemin de grande communication n°26, attendu que ce fossé, le niveau supérieur à la base du lavoir, manque complètement de pente, que non seulement le lavoir ne peut complètement se vider et garde les eaux sales, mais ces eaux, poussées dans ce fossé se dirigeant au couchant, y séjournent à l’état continu, donnant des émanations insupportables, qu’il y a là une gène très grande pour les habitations voisines, un danger pour l’hygiène et la salubrité publique, charge le maire de faire étudier la question soit par surélèvement du lavoir, soit par creusement du fossé. Et de présenter au Conseil devis des travaux pour lesquels personnellement, il (le maire) s’est engagé bénévolement à un versement de 500 F – signé le Maire, M. BOURBONNAIS.
Montant des travaux : 10000 francs – Vote communal 2000 francs – offert par le maire 1000 francs – service vicinal 2000 francs. Il manque 5000 francs d’où requête à la commission départementale pour obtenir la subvention sur fonds d’amende de police correctionnelle.
– En 1919, le conseil examine des travaux urgents à réaliser sur le fossé du lavoir qui manque de pente et où séjournent continuellement les eaux salies par les lavages du linge. Il en résulte des mauvaises odeurs et un danger pour le public circulant sur le chemin n°26. Le fossé par endroit profond de 2m50 est un danger d’accident grave.
Il est décidé : la réfection du plan incliné d’écoulement, la pose d’un tuyau diamètre 0,50 au fond, l’apport de terre pour combler le fossé.
Le coût des travaux est estimé à 10 000 francs financé comme suit : – 7000 francs une subvention du département – 2000 francs prévus sur le budget municipal – 1000 francs seront offert par le Maire sur ses deniers personnels.
– En 1920, les travaux de couverture du fossé du lavoir sont en cours, la somme de 950 francs est votée pour curer le fossé dans le prolongement de la partie couverte sur une longueur de 310 mètres.
– Conseil Municipal du 13 novembre 1921 :
Le maire fait connaître que la dépense totale des travaux de couverture du fossé du lavoir s’élève à 15176,23 francs et que le montant des travaux autorisés ne s’élève qu’à 13809,52 francs, d’où un dépassement de 1366,71 francs occasionné par un volume plus grand de remblais. Le conseil demande à Monsieur le Préfet de vouloir bien approuver le devis supplémentaire.
Il faut supposer que l’arrivée de l’eau courante dans les maisons est la fin des soucis occasionnés par le lavoir, qui cesse en même temps d’être le pôle d’activité du village…
Le conseil décide du nettoyage du lavoir par une autre personne que le garde-champêtre, pour 180 F par an.
– Conseil Municipal du 11 février 1949 :
Le conseil autorise le nettoyage de l’enclos du lavoir par M. Thopart (bois donné en échange).
[/slb_group]- Conseil Municipal du 26 septembre 1964 :
Le conseil donne son accord pour louer à l’entreprise qui est en face, pour créer un parking, l’emplacement du lavoir et le terrain contigu pour 50 F par an…
– Conseil Municipal du 5 décembre 1964 :
Le conseil décide la vente du terrain du lavoir pour implantation d’un satellite PTT pour accélérer l’installation de la ligne PTT…
– Conseil Municipal du 15 juin 1968 :
Le conseil décide de combler le lavoir…
M. Des Garets a demandé 3 devis pour la réfection du lavoir.
– Conseil Municipal du 20 septembre 2007 :
Adhésion de la commune au CAUE91 (conseil d’architecture, urbanisme et environnement de l’essonne) pour l’année 2008 en vu de la restauration du lavoir.
[/slb_group]- Conseil Municipal du 24 mars 2009 :
Approbation du dossier relatif à la restauration du lavoir pour 68172 euros.
– Conseil Municipal du 26 octobre 2011 :
Lancement d’un appel d’offre pour la réhabilitation du lavoir.
– 14 septembre 2012 :
Inauguration du lavoir restauré, avec La Compagnie des Hermines, qui enfila costumes de lavandières et gouaille de l’époque pour plonger le public au début du XXe siècle (Le Républicain Edition Cœur Essonne n° 3522 du 13/09/2012).
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15 et 16 septembre 2012 : A la découverte du lavoir rénové.
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