L’Obélisque de Saint-Vrain
Nouveau seigneur de Saint-Vrain depuis 1747, Louis DUVAL DE L’EPINOIS entreprit en 1750, de faire construire cet obélisque dans une pièce de 55 arpents face à l’allée principale du château. Plusieurs allées partaient de celui-ci en étoile.
Ce monument n’a pas été élevé pour la réalisation de travaux concernant le tracé du Méridien de Paris et la triangulation de Jacques de CASSINI (travaux poursuivis par son fils César-François pour la détermination de la géographie de la France).
Mais l’on pense néanmoins que le lieu où se trouve l’obélisque a pu être un point de l’un des triangles secondaires locaux, lors de la vérification de la triangulation de base (1740-1744) afin d’en augmenter la précision. DUVAL DE L’EPINOIS étant très sensibilisé par ces travaux, ce monument n’est donc qu’un « monument souvenir ».
La description qui en est faite sur le site de l’Agence des Espaces Verts d’Ile de France est la suivante :
Un chemin forestier relie les deux parties de la forêt le long d’une plaine agricole. La partie proche du lotissement se développe selon une forme allongée Est- Ouest. Le réseau d’allées suit cet axe parallèlement au ru du Mauvais Temps.
Une autre allée perpendiculaire conduit, au Nord, à un obélisque de 12 mètres de haut, érigé par le seigneur de Saint-Vrain Louis Duval d’Epinois au XVIIIe siècle.
Il avait pour fonction de marquer à cet endroit le croisement des allées du domaine, en souvenir des travaux de Cassini (Au XVIIIe siècle, la famille Cassini établit la première carte générale et particulière du royaume de France) sur la cartographie du territoire.
– Monument datant de l’époque Louis XV.
– Situé à la limite du Bois de CRAMART, face à la route de Marolles.
– A toujours fait partie du domaine du Château.
– En 1948 inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
– 1970, la famille de MORTEMART en est propriétaire.
– 1985, l’Architecte des Bâtiments de France et la Direction Régionale des Affaires Culturelles sont avertis par l’Association « Saint-Vrain et son histoire » sur l’état de dégradation du dit monument.
– Un dossier réalisé par les Bâtiments de France et la Municipalité d’alors, permet d’aboutir à sa restauration en 1986.
Piédestal carré à 4 faces sculptées
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Faces nord-sud
Coquille Saint-Jacques avec 3 traits verticaux
Origine des coquilles – 2 hypothèses :
1 – Les 3 coquilles étaient l’emblème d’une famille DUVAL en Picardie vers 1550
2 – L’obélisque était situé sur un ancien chemin d’Etampes à Corbeil servant de passage aux pèlerins se rendant vers Etampes et St Jacques de Compostelle
(NB – la première hypothèse paraît la plus plausible, DUVAL DE L’EPINOIS étant originaire de la région d’Amiens)
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Faces est-ouest
Armes effacées d’une famille, surmontées d’une couronne de marquis
(certainement celles de Louis DUVAL DE L’EPINOIS, marquis et seigneur du lieu de 1747-1778)
Face sud :
médaillon ovale avec inscription « GEOGRAPHIA INCREMENTO » (géographie augmentée : soit le calcul du Méridien de Paris)
Face nord :
médaillon ovale avec inscription « OBLECATIONI PUBLICAE » (d’intérêt public)
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Faces est-ouest :
3 lettres enlacées L.D.E. (initiales de Louis DUVAL DE L’EPINOIS)
Sources : merci à JCL – archives personnelles